C’est l’Aveyron qui nous mène, mène, mène  …. en rond !!

Ça devait arriver. Pour éviter Decazeville – ville minière sans grand intérêt touristique –

une variante par le chemin des crêtes est bien tentante. Et voilà, plus rapide mais pas balisée ! Je me suis égaré par deux fois. Même le facteur dans sa belle camionnette n’a pas réussi à me remettre dans le droit chemin.

Résultat 4 bornes pour rien, et finalement je reprends le chemin balise GR65, qui traverse …Decazeville !!

Déjà ce matin au départ, une montée de folie sur plusieurs kilomètres – Conques est au fond d’un trou – m’avait coupé les pattes.

J’avance péniblement et je pioche. Pas de jus. Tout ça pour passer un bonjour à St Roch, très connu dans le quartier.

En haut de la butte, je suis vidé, à croire que la petite journée d’hier a des effets contraires. Je laisse quand même un message, en souvenir de Jacquot qui ne pourra pas venir, mais qui aurait aimé  !!

Après une bonne heure de marche dans la brousse, sous un soleil méritant.

J’attaque ĺa descente de 6km sur la ville. Une pente raide sur le bitume qui traverse fermes et hameaux. Dur pour les cuisses et les genoux. Mais à chaque fois, un signe de la main, un bonjour, un sourire, à la vue de ces « roumieux » qui passent.

Roumieux (romius en occitan) veut dire pèlerin. Celui qui voyage !!! Ça fait réfléchir non ? Roumieux, roumains, roms !!
Arrivée en bas, on longe une petite zone industrielle, et on remonte la même pente pour la même distance.

Mais le décor change. C’est l’adret : le côté ensoleillé. Une succession de villas et propriétés toutes plus belles et plus grandes. Pas de bonjour, pas de signe aimable. Des têtes basses, des regards ignorants. Côté agri et côté archi !

J’ai marché 28km et y’en a que 24 qui comptent.

J’ai déjà fait 229 km, il en reste 1293.
À suivre ….