Il y a des jours comme ça, où ça va mieux que d’autres.
Et celui là en est un.
Une nuit paisible dans un gîte très écono-écolo. Créé il y a 2 ans par un jeune couple et leurs parents. Eau solaire, toilettes sèches, pain bio etc..

Ambiance familiale, cuisine du terroir, équipement top niveau, en haut du massif des Causses. Un horizon à perte de vue.
Je suis parti à 8h30 pour une vingtaine de km, sous un frais soleil. Accompagné par Dom. Un marcheur que j’ai croisé à plusieurs reprises. On se suit de loin. On a la même cadence, choisissons les mêmes étapes depuis une semaine. On s’y retrouve le soir. Ce matin, il m’a attendu. C’est assez rare, en général chacun part en solo. C’est un amoureux des plantes, il m’a appris les orchidées.

On a parle de tout et de rien. Mais peut-être de l’essentiel. C’est ainsi
le chemin fait et défait les rencontres.

Les Causses :
paysages arides et secs. Pas d’élevage, pas de culture, pas d’animaux, pas trace de vie. D’interminables chemins de pierrailles réhaussés de murets fatigués qui retiennent péniblement des chênaies désordonnées.

De passage à Cajarc, !! Z´avez le bonjour de papy Mougeot !!

Mon compagnon a décidé de s’arrêter là. Moi de continuer. On a partagé une bière et une photo.

On n’a pas échangé nos tels. On compte sur le chemin pour nous rassembler. S’il le veut.
Je termine seul ma route sur une pente sévère qui traverse un maquis sauvage.

J’arrive au gite du Mas de Jantille en pleine nature.
Surprise. Accueilli par Roger et Colette. 2 alsaciens, anciens pèlerins, tombés amoureux de la région.
Ils ont rénové des tas de pierres abandonnés pour en faire un château. Je suis seul sur cet immense domaine. Dommage, j’aurais aimé le partager. Alors un peu avec vous !!

A 16 euros la nuit !! Ils y gagnent plus d’amour que d’argent
Pour ne pas me laisser seul, ils ont passé un moment de leur soirée avec moi. Je pars avec regret, et je les emporte dans mon bagage.
J’ai parcouru 296 km, il m’en reste 1 228 !
À suivre