A Santa Clara, les soeurs Clarisses assurent l’entretien de l’albergue, mais ne cuisinent pas pour les pèlerins.

Qu’importe, Carrión est une petite ville où rien ne manque. Surtout pas les restaurants.

19h à l’église Santa Maria. Tous les soirs d’été, un concert de guitare est donné gratuitement.

Juste un moment de grâce et de fraîcheur pour quelques privilégiés, dans cet écrin de silence.

22h. Dario a tenu à payer un dernier verre. Il ne repartira pas avec nous demain.

La poisse du marcheur : la périostite, ou tendinite du tibia. Ça ne prévient pas, et c’est l’arrêt programmé. Demain, il attendra l’ouverture de la Casa del Salud.

Encore une chaude journée prévue. Partir tôt et finir avant 13h.

La via Aquitana est une ligne droite sans fin.

Cette portion fait seulement 12km.

Au beau milieu, un nouveau bandit de grand chemin rackette les imprudents.

Je suis passé à la supérette hier soir. Le piège du pelerin. Je le regrette déjà.
Irrésistibles les gâteaux, les fruits, les boissons. Et très vite, 2kg de plus dans la besace. Je le sens dès le départ.
Le poids du sac, c’est le poids de la peur et des angoisses. C’est écrit dans tous les guides et manuels de voyage. Même Ruffin l’a repris.
On transporte ce qu’on trouvera en route ou ce qu’on retrouvera non utilisé à l’arrivée.
Je le sais, j’en ai plein le dos.
Mais il fait très beau.

Dans un village sans nom, j’ai rencontré des habitations creusées dans la colline,

et avec la terre et de la paille, ils en construisent des autres.

Il est 14h30, c’est bon pour aujourd’hui. Je m’arrête au café du village qui loue des chambres.

Caramba.
J’ai parcouru 1 156 km, il m’en reste 368 !
A suivre ….