J51 – León – Hospital de Orbigo 37 km
228 juin 2013 par Jean-Claude
León, 6h du matin, la ville est à moi.
Enfin presque.
Je la partage avec qques fêtards sur le retour, et les nettoyeurs de rue qui font disparaître les excès de la nuit.
Dernier tronçon de Méseta. J’ai prévu une seule étape.
Une dernière part de désert !
On prend un peu d’altitude et le décor change. La terre rougeoie, mais le chemin reste droit.
Au bord de la route, qques mots (!) avec un ancien qui a travaillé des bois pour soulager les pèlerins.
De rares villages endormis, n’auront même pas souvenir de mon passage.
D’autres chemins de silence croiseront le mien.
16h. Le plus grand pont millénaire de tout le chemin.
Plus de 200 m de long, 20 arches et une histoire chevaleresque pour le raconter.
An 1434, don Suero de Quiñones, pour
servir l’honneur d’une dame, combattra quiconque tentera de franchir l’Orbigo.
La joûte durera un mois et 300 lances se briseront.
Cervantes aurait pu s’inspirer de cette histoire pour écrire celle de don Quijote.
En traversant ce pont, j’ai raté mon hébergement prévu. Je vais à l’autre bout du village, et j’entre dans l’albergue San Miguel.
Et là, je retrouve Guy et Norma, perdus depuis St Jean Pied de Port, 500 km plus tôt.
Encore une histoire de chemin.
J’ai parcouru 1258 km, il m’en reste 266 !
A suivre ….
Catégorie Journal
Il se fait tard et j’ai encore du travail mais l’envie de m’evader un peu pour faire une pause me pousse vers ton journal: chic 2 étapes!
Le hasard n’existe pas: au moment où tu perds un deuxième compagnon et ton albergue… Tu retrouve deux connaissance s dans une auberge non prévue! Qui croirait cela 🙂
Tu marches depuis si longtemps, tu as fait tant de kilomètres … C’est étrange j’ai l’impression que tu es a l’autre bout du monde… Alors qu’en fait tu t’es rapproché de toi même… Ça mérite bien un coup de tinto ça! Santé et bon courage au réveil dans 3 ou 4 heures.
Avoir le temps comme toi est un privilège et je m’en rends compte tous les soirs ou je me dis ,je n’ai pas pris de nouvelles de Jean Claude et des ses pauvres chaussures .Mais tous les jours il y autre chose qui fait qu’on perd son temps à croire qu’on est occupé . Nous avons parlé de toi avec mon beau frère ce week end car lui a fait le chemin mais en vélo avec un autobus qui les suivait et les récupérait tous les soirs , ce n’est pas la meme expérience. Comme tu es en Espagne donne moi tort car j’ai toujours affirmé qu’il n’y a que de mauvais vin en Espagne . Je compte sur toi pour me démontrer l’inverse . Philippe ton coiffeur attend ton retour pour te faire une nouvelle coupe et l’occasion de bavarder un long moment . Bonne marche pour les quelques hectomètres qui te restent à parcourir ANDRE