En arrivant à Reliegos,

après cette longue marche, j’ai opté pour le calme et le confort d’une chambre dans une « habitacion » à l’entrée du village. C’est une construction récente. Elle n’est pas sur mon guide.

Les autres marcheurs se sont regroupés dans l’albergue municipale, au centre du village.
Je suis le seul pèlerin. A table, on m’a servi la part des autres !
Le renouveau du chemin depuis les années 80, a redonné vie à des villages qui mouraient d’ennui et de désertion.
La crise a incité nombre de particuliers à rénover et équiper des maisons abandonnées.

La concurrence est rude. Les prix stagnent à 5 ou 6 euros la nuit en collectif, et 10 à 15 euros par pers en chambre privée avec draps, serviettes, et toutes commodités.

Le pèlerin est une vraie opportunité économique pour beaucoup.
Le tracé du chemin souvent en fait les frais par des détournements surprenants !
Vers 7h,

j’ai retrouvé mes compagnons de route sur la longue ligne droite collée à la N120, qui mène à Leòn.

Comme toutes les grandes villes, on l’aborde par un pont au-dessus de l’autoroute.

Puis la traversée inévitable d’une zone commerciale. Avec dans l’ordre, les expos voitures, les meubles, les jardineries, le bricolage, les hôtels et les restaurants. Rien de dépaysant.

La cathédrale est en vue. Mais il faudra encore 6km pour l’approcher.

Surprise, l’albergue recommandée par mon guide n’existe plus. On nous conseille le petit hôtel en face.
Je propose à Markus de partager une chambre.
Nous partirons ensemble à la visite de la ville.

La cathédrale est en travaux, on peut monter dans les échafaudages pour toucher du doigt les vitraux en rénovation.

Qu’elle sensation !

Le soir, la ville est en fête permanente, danses, musiques et animations.

Sur les places, les bars et les terrasses sont pris d’assaut.

Malheur à la chambre sur rue.

Je quitterai seul l’hôtel demain matin. Markus doit soigner son pied. Il restera une journée à León. Je perds mon deuxième compagnon.

J’ai parcouru 1221 km, il m’en reste 303 !
A suivre …..