Comme hier, j’étais tout seul à l’étape.
Le gîte a ouvert le mois dernier, tout est neuf, dans une vieille ferme rénovée.

Un couple franco-anglais Mike et Michelle ont concrétisé leur projet d’ouvrir un gîte. Mike a fait le chemin en 2006.

Rien à en dire, mis à part des débuts hésitants dans le métier ! Mais ça s’apprend, avec le client.
Ils ont réalisé leur rêve, et moi je teste leur réalité.
Mike apporte son « english touch » en cuisine. Surprise, avec un pudding au poivre, des confitures maison : coing-clous de girofle ! figues au vin ! mûres et citron !
Je suis parti sans regrets.

Direction Le Pech à une quinzaine de km.
Le ciel est couvert, mais sans velléité.

Je circule dans une fraicheur matinale vivifiante. Je traverse bois et futaies sans rencontrer âme qui vive.

Juste de temps à autre, un craquement dans les branches, un frottement dans le sous bois. Sans doute un lion sauvage ! (Y’en a peu de domestique par ici)
J’arrive trop tôt à ma destination.

Il est 11h. Les nuages sont bien accrochés, le ciel m’encourage. Je décide d’allonger l’étape de 13km jusqu’à Cahors.

C’est alors, qu’elle surgit devant moi. Je la cherchais depuis 2 jours. Je lui parlais, et jamais de réponse. Elle avait du fuguer, lassée de ne pouvoir apparaître.

Mon ombre était revenue.
Avec elle, des bouquets de lumière devant mes pas.

Et des miroirs retrouvés dans les flaques boueuses.

15h, la ville est au fond de la cuvette.

Une longue descente sur une pente redoutable pour les pieds en poussée dans les chaussures. La pointure supplémentaire, n’était pas un mauvais choix.
Cahors : ville certainement importante, puisque sortie du Lot.
Sans doute plusieurs milliers d’habitants. Des rues, des boutiques, des voitures, et des gens. Des gens qui me regardent bizarrement !
Demain je visite, et on en reparle.

J’ai parcouru 345 km, il m’en reste 1179 !
A suivre ….