En avançant d’un jour mon arrivée à Cahors, j’ai du trouver un autre hébergement.
Je viens d’obtenir une place dans un foyer de jeunes travailleurs .

Changement de décor. C’est un immeuble vétuste, dans une ruelle sombre de la vieille ville.

Le sourire à l’accueil et la visite guidée, remplacent le manque de moyens évident pour entretenir et faire vivre cette maison.

Retour vers le passé ! Un grand escalier de bois grinçant à la rampe fatiguée.
De larges couloirs empêtrés d’objets. Une salle à manger-réfectoire. Le même chariot, les mêmes plats et cruches en inox.! Et des chambres d’internat. J’en partage une avec 2 autres pèlerins.
Ulrich, qui termine ici son périple, et qui persiste à me parler allemand.
Erin le belge, flamand d’Anvers. il est parti de chez lui, et a déjà fait 1300 km, il lui en reste autant. Respect.
Le soir nous partagerons un repas sommaire, avec qques jeunes pensionnaires. Certains vont garder leur capuche tout le dîner comme des moines qu’ils ne seront jamais.
J’ai prévu une courte étape pour visiter la ville ce matin. Mais une heure aurait suffit.

La cathédrale, immanquable. Je suis le premier et le seul visiteur.

J’en profite pour en griller une petite pour nous tous.

Je ressors par le jardin.

Un bonjour à Léon, l’enfant du pays (Gambetta).

Et je file vers la sortie.

Pour reprendre le chemin, on sort de la ville par le pont Valendre. Magnifique ouvrage d´art, qui n’a pas voulu me donner son âge.

Et ce que j’ai descendu hier en plusieurs km, je le remonte aussitôt par une folie d’escaliers sur qques centaines de mètres.

Je ne suis pas pressé. Le soleil s’est joué des nuages. La pluie annoncée a enfin du retard.

La végétation change. Des alignements de pins envahissent tranquillement la forêt.

Je respire et je divague.

Parfois une culture traversée et son odeur s’accroche au vent. Une fragrance de chez Monsanto, sans doute.

C’est le Quercy blanc.

J’ai parcouru 359 km, il m’en reste 1165 .
A suivre ….